Aujourd’hui samedi on a eu la visite surprise de notre ami Benji. Ses maîtres sont venus au Maarif pour faire des courses. Il était 10 heures du matin et Driss, Yassine, Ludo est moi étions à moitié endormi sous les capots de voiture quand Benji nous a appelé. Driss et moi nous sommes sortis de notre cachette à moitié réveillé et nous vîmes Benji splendide comme toujours. Ses poils brillaient, il venait de s’être fait une manucure et pédicure et en plus il sentait bon. Il avait même sa propre eau de toilette.
-Salut les mec !, nous lança-t-il.
-Salut Benji, en même temps.
-Je suis venu vous voir parce que demain on organise une fête à la villa et je voudrais vous inviter pour manger les restes. Il y aura pleins de bonnes chances, de la Bsstla, du thon, du tagine…bref de quoi vous remplir la panse pour des jours.
Je lui réponds :
-Merci beaucoup Benji de penser à nous. C’est vrai que les temps sont dur et qu'on ne trouve pas grand chose en ce moment.
-Je vous attends donc demain à midi. Venez tous. Je dois y aller. A demain les gars.
-A demain.
Benji repartit tel un pacha en balançant son épaisse queue de gauche à droite. D’ailleurs sur son passage, toutes les petites minettes du quartier le regardaient telles des miradors en mraoulant. Benji ne les calcula même pas. Nous quand on passe, ces minettes ne nous regarde même pas. Elles nous méprisent ou font semblant de ne pas nous voir. On est pourtant du même quartier. Mais non ! Ce qu’elles aiment chez les chats, c’est leur pouvoir. Le chat peut être laid, elle vont tout de même l'admirer et l'adorer. Mais nous autres, on a pas de pouvoir. On ne sait même pas ce que l'on va manger demain.
Et soudainement, Driss s'exclame :
-Il se prend pour qui ce Benji ! Il nous invite à manger les restes, on est des chats de gouttière c’est vrai, mais on est pas désespérés. On a un minimum de fierté ! Je déteste les chats persans alors ! Ils ont un tel mépris vis à vis de ceux qui ne sont pas persans.
Je lui réponds :
-Driss, ne t’emportes pas ! C’est gentil de sa part. Il n’était pas obligé de venir jusqu’ici. De toute façon, on a pas le choix on meurt de faim. Je n’ai pas envie de devenir comme le pauvre Hassan qui est mort de faim et de froid dans son trou à rat avant hier.
D’un coup, le gros Yassine se lève :
-Vous avez parlé de manger ?
Ludo lui répond :
-Oui, Benji est venu nous voir il y a quelques minutes. Il nous a invité à aller manger chez lui demain. Il y aura apparemment pleins de bonnes choses .
-C’est génial ! J’ai hâte à demain. En attendant, je retourne dormir, je suis épuisé.
Et on passa la journée à dormir et àgrignoter ce que nous trouvions ici et là. On attendait avec impatience le lendemain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire